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Château de Cly

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Dernière visite: 04/12/2024

Introduction

de clito et clivo.

Description

 Le mur d'enceinte est encore préservé sur tout le périmètre d'origine, et il semble que, au moins dans la zone ouest, il ait été le dernier élément de l'ensemble du complexe à avoir été construit. Sur le côté nord des murs, la porte du château s'ouvre, identifiant ainsi une enceinte plus grande, à partir de laquelle, par un passage, on accède à la deuxième enceinte fortifiée ; la troisième enceinte, construite près de la tour, est accessible par une autre porte avec des meurtrières. L'enceinte principale suit le contour du plateau sur lequel le château a été construit et est équipée de meurtrières et de fenêtres ; on trouve les traces d'un portail à la porte d'entrée, tandis que dans l'angle nord-ouest, on peut voir les vestiges du bâtiment sous lequel se trouvait la citerne d'eau, enduite de terre pour assurer son imperméabilité.
 La tour est un élément fondamental des châteaux. A Cly, elle est construite sur un escarpement à forte pente, créé par le façonnage de la roche vive sur laquelle était posée la construction afin d'offrir une plus grande résistance à l'attaque des mines. De forme carrée, il mesure 9,40 x 9,00 mètres, est haut de 18 mètres et présente une maçonnerie régulière et solide. Elle semble avoir été couronnée par deux ouvertures de chaque côté, plutôt que par de véritables créneaux, couverts par un toit aujourd'hui effondré ; l'intérieur est divisé en trois étages par des terrasses en bois. La maçonnerie de la tour est relayée par des assises régulières de pierres de taille posées horizontalement, avec quelques sections d'opus spigatum et la présence de plus grandes pierres de taille angulaires. Sur la surface extérieure de la tour, on peut voir une fenêtre à meneau avec une fenêtre à double lancette et des signes de revêtement en maçonnerie, qui peuvent témoigner de travaux d'entretien ou de surélévation. L'accès à la tour se faisait initialement par un escalier en bois qui permettait d'accéder à une porte en plein cintre située à plusieurs mètres du sol ; plus tard, on construisit un escalier en pierre soutenu par un arc rampant, aujourd'hui effondré, dont il reste le témoignage photographique de Nigra (Carlo Nigra, Castelli della Valle d'Aosta, Musumeci, Aosta, 1974).
 La chapelle est de petite taille et parfaitement orientée avec la petite abside à l'est et le côté opposé avec une porte d'accès à l'ouest ; elle a une autre ouverture sur le mur sud, qui permettait probablement un accès direct à partir de la zone résidentielle. L'abside est décorée de fresques datant d'environ 1200, année où la chapelle commence à être mentionnée dans les documents historiques : en 1207, la "chapelle sancti Mauricij de castro Cliuo" est mentionnée dans une bulle papale comme appartenant au couvent de Saint-Gilles de Verrès. Nigra, qui, rappelons-le, commença la rédaction de son livre "Châteaux du Val d'Aoste" à la fin du XIXe siècle et l'acheva en 1937, bien qu'il n'ait été publié qu'en 1974, nous apporte des preuves de l'état des fresques. Ainsi, Carlo Nigra écrit à propos de la chapelle du château de Cly : "À l'intérieur, ses murs portent d'intéressants restes de peintures de différentes époques [...]. Les peintures de la couche la plus ancienne n'ont qu'un caractère décoratif et semblent avoir été intercalées avec des figures de saints aujourd'hui disparus : elles sont exécutées par une main habile. Les peintures de la deuxième couche sont exécutées à la chaux sur les figures de la première couche et représentent des pierres de taille à l'extérieur, et sur les murs intérieurs des figures de saints avec le Christ entre les symboles des évangélistes. Sur les murs eux-mêmes, on peut apercevoir d'autres figures de saints, la Vierge, Saint-Georges, etc., peintes au-dessus d'un socle représentant un tissu. Il s'agit d'œuvres grossières réalisées dans une troisième période sur des frisures appliquées sur l'enduit primitif."
La maçonnerie de la chapelle présente de nombreuses pièces en opus spigatum, surtout dans les parties supérieures ; les pilastres qui marquent l'abside et les côtés sont réunis par des arcs suspendus, qui témoignent d'une date qui n'est pas postérieure au XIIe siècle.

 Historique

Au XIIIe siècle, le fief de Cly existait déjà, puisque Boson III, fils de Boson II de Challant vicomte d'Aoste, pouvait se prévaloir de la seigneurie de Châtillon et de Cly.
 Un acte de 1242 témoigne de la façon dont les fils de Bosone III, Goffredo Aimone et Bosone IV, reçurent ces fiefs du comte de Savoie ; au milieu du XIIIe siècle, les trois se partagèrent les biens de la famille et Bosone IV reçut la possession de Cly (tandis que Châtillon à son frère, Geoffrey II), devenant ainsi le géniteur de la branche Challant de Cly. C'est à lui que l'on doit le château de Cly, vraisemblablement construit en 1251 sur les vestiges d'un château du XIIe siècle selon la typologie primitive des châteaux valdôtains.
À Boniface succède son fils Pietro qui, d'un caractère décidément très vif, s'oppose à la fin du XIVe siècle au comte Amédée IV de Savoie pour une question de titres nobiliaires et est donc déclaré déchu de ses fiefs ; en outre, Amédée IV confisque les biens de Pietro et prend possession du château de Cly, qui devient ainsi propriété de la Couronne en 1384.Vers la fin du XVIIe siècle, le fief fut divisé en plusieurs parties et le château de Cly fut définitivement abandonné et une partie des matériaux fut réutilisée par la famille Roncas pour construire une maison à Chambave : ainsi commença la ruine du château de Cly, qui le transforma en la ruine que l'on voit aujourd'hui.


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